DEUXIEME DIMANCHE DE PAQUES
Année B (Saint Marc)
8 AVRIL 2018
Dimanche de la Divine Miséricorde
ANNONCES
Mardi 4 : à 18h00 au presbytère
réunion pour l’animation liturgique ouverte à tous.
Jeudi : à 10h30 à l’église, chapelet
Messes :
Mardi, au bourg……………………...10h30
Mercredi, jeudi, au Croisty..………18h30
Vendredi, à Kerners………………..18h30
Samedi, au bourg………………….19h00
Dimanche à Kerners.……9h30 et 11h00
au bourg …………..……9h30
au presbytère………….11h00
au Croisty……………..19h00
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Les obsèques de Madame Anne COUPELLIER ont été célébrées le 29 juillet. Nous prions pour elle et sa famille.
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Quête exceptionnelle du 26 juillet :
« Kermesse » : 2.897,80 euros
avec nos vifs remerciements.
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Les Informations
Réception des cloches et du tableau Notre-Dame de l'Assomption
La cérémonie de bénédiction par le Père Jo Raoul, a eu lieu le dimanche 5 Juillet, lors de la messe de 10h30.
Le dimanche 12 Juillet, à l'occasion de la messe de 11h00, la réception des cloches et du tableau se fera en présence du Maire et du Vicaire général Jean-Yves LE SAUX.
Retour des cloches !
Retour d'Espérance, Foi et Charité dans notre église.
Ce jeudi 18 juin, les trois cloches, Espérance, Foi et Charité, ont retrouvé leur église Notre-Dame de L’Assomption d’Arzon. Elles l'avaient quitté en mars dernier pour une restauration en bonne et due forme. Après un passage à la fonderie où un prélèvement de 30 % de l’airain a été effectué, elles reviennent étincelantes.
Elles ont exposées au fond de l’église jusqu'au 7 juillet date à laquelle elles ont été remontées par la société Arcamp (voir l'interview du Père Jo sur France 3 Bretagne)
Le tableau de Notre-Dame de l'Assomption
Transporté le lundi 27 janvier à l’ Atelier K de Nantes pour la restauration de la toile. La restauration du cadre ainsi que la manutention ont été réalisés par l’ Atelier Coreum.
Depuis le 4 juin, il a retrouvé sa place au fond du coeur.
Réception officielle le dimanche 12 juillet lors de la messe de 11h00
Remise en place du tableau Notre-Dame de l'Assomption
Le Père Jo RAOUL s'adresse à nous
Billet N°3 Bis - 23 Mai 2020
D’OÙ VENONS-NOUS ?
Nous étions dans la période du carême. Nous suivions de loin une maladie venant de Chine. Elle paraissait identique aux autres épidémies ayant pris naissance en Chine également. Ce grand pays était terrassé. Personne, personne ne s’imaginait que nous serions touchés par une pandémie aussi rapide et virulente. Cette pandémie inconnue, laissait les chercheurs « les plus éminents » sans voix. Et soudain, à notre porte l’Italie basculait dans l’innommable avec un nombre de décès hallucinant. Puis, au fil des jours, il a fallu se rendre à l’évidence : Nous étions à notre tour touchés. La décision du confinement général en France était décrétée mi-mars. Les conséquences aujourd’hui, nous les mesurons dans notre quotidien et pour nous croyants dans notre vie de foi.
Le calendrier se déroulait jour après jour et nous sommes passés du carême au dimanche des rameaux et de la Passion, puis l’entrée dans la semaine sainte. Le Triduum pascal « confiné dans la solitude », les dimanches de Pâques se succèdent et nous nous acheminons vers l’Ascension et les fêtes de Pentecôte. Toute cette longue et douloureuse période riche d’émotions de foi, vécue dans le confinement, l’isolation et entraînant de fait une véritable solitude pour nous paroissiens d’Arzon. Solitude à tous niveaux : personnelle sans possibilités de liens familiaux tangibles espérés pour les fêtes pascales. Solitude de par notre habitat, notre mode de vie. L’impossibilité de se retrouver, lors de ce rendez-vous dominical, qui tout d’un coup prenait sa véritable dimension dans nos vies d’hommes et de femmes, mais aussi et surtout de croyants dans l’impossibilité de se rencontrer, de rencontrer le Seigneur pour vivre de son Eucharistie et vivifier notre foi.
Nous étions, nous sommes toujours, dans le désir le plus profond et le plus fondamental et par le fait même, expérimentant le manque absolu de ces rencontres avec Dieu et nos frères.
Nous connaissions, nous connaissons tous les modes de relations que nous permettent l’exercice de notre foi priante au quotidien et plus particulièrement en ce temps de confinement chez nous:
- La lecture et la méditation de la Parole de Dieu
- La prière de l’Église la plus simple : « Le chapelet »
- La visite à l’église (heureusement toujours ouverte) en faisant nos courses au bourg : y déposer une lumière accompagnée de notre prière.
- Nous avions la connaissance de tous ces rendez-vous que nous propose « internet » pour rejoindre différents groupes pour prier ou suivre la messe : Notre évêque avait fait savoir très tôt qu’il célébrait tous les jours l’Eucharistie à 15 h et le dimanche à partir du site du diocèse.
- Nous pouvions rejoindre la communauté « télévisée » du dimanche matin sur « LA 2 ».
- Nous avions RCF RADIO Sainte Anne.
Oui, nous avions pléthore de propositions et de moyens spirituels pour nous aider à vivre ce confinement dans le quotidien de notre foi.
C’est pourquoi, très vite je vous avais incité à rejoindre tous ces modes de diffusions modernes.
Je vous avais évoqué la situation des églises sans eucharistie, sans sacrements et cette période était pour nous propice pour nous mettre en communion avec cette « réalité ecclésiale » méconnue. Oui, en tant que pasteur, j’avais sublimé le fait de se retrouver « En communion »
avec les églises vivantes sans la possibilité de participer à l’Eucharistie chaque dimanche. Ayant une messe ou pas tous les mois, tous les deux mois voir plus espacée.
J’étais extrêmement réticent devant les propositions locales diverses et variées qui se faisaient jour ici ou là. Je pensais que l’occasion nous était donnée de vivre intensément cette période de désert, de rencontres, conséquence d’une décision des pouvoirs publics. Mais, après plusieurs jours, je me suis rendu compte qu’une solitude relationnelle et spirituelle se faisait jour et était durement ressentie. C’est pourquoi, devant ce désarroi, j’ai préféré revoir ma position de pasteur.
EH ! BIEN NON, tous « ces liens » ne suffisaient pas, nous avions ce profond désir en nous, toujours insatisfait, et ce manque, qui se creusaient de jour en jour. Pourquoi ?
À ARZON, nous sommes nombreux, vivants dans une solitude de fait : dû à l’âge, au mode d’habitat, à son étendue et à la répartition des villages. Sans parler de la quasi « vie monastique » dans le « Foyer-logement », aucune visite, aucune célébration religieuse, aucun soutien spirituel possible.
Constat : nous retrouvant seuls, sans communication « Physique » que suppose toute relation humaine et plus particulièrement du lien avec nos familles. C’était une évidence on ne pouvait plus communiquer. Nous n’osions pas prononcer le mot « SOLITUDE » et pourtant cette réalité était bien réelle et sur toutes nos lèvres. Cette solitude profondément ressentie, nous portait vers une proximité relationnelle disparue. Solitude et proximité voilà les deux mots clefs qui permettent de comprendre le succès de notre messe dominicale sur la chaine You Tube relayée par notre site internet que beaucoup ne connaissaient pas : paroisse-arzon56.com
OÙ EN SOMMES-NOUS ?
A ces difficultés évoquées, une autre dimension se faisait lourdement ressentir : aucune perspective à l’horizon. D’où, l’apparition des réflexions : « Quand est-ce que cela va se terminer, on commence à en avoir marre.... » Et pourtant « le confort » de notre confinement n’a rien à voir avec des situations bien plus difficiles (appartement en grande ville sans perspective). Nos commerces de proximité, de premières nécessités vivent bien de cette situation et tant mieux. Celles et ceux qui sont venus et sont confinés chez nous le reconnaissent bien volontiers.
Devant le « succès » de nos messes (230-200 foyers) chaque semaine, l’expérience est toujours en cours: « Enfin, nous sommes chez nous, dans notre église avec des acteurs connus (lecteurs, animateur, organiste, recteur...) La solitude physique était et est toujours présente, mais cette proximité recherchée trouvait par ce mode de communication une réponse à nos aspirations et une satisfaction affective. « Quelque part, je retrouvais ma communauté, j’étais chez nous. Il faut poursuivre cette retransmission, nous en avons besoin ». Voilà l’essentiel des réactions remontées. Ce qui fait que, l’équipe liturgique s’est très vite remise au travail et tous les mardis soir, en vidéo conférence, nous nous retrouvons pour préparer la liturgie dominicale.
VERS OÙ ALLONS-NOUS ?
La décision tant attendue est tombée ce samedi 23 mai dans la nuit par la publication du décret gouvernemental. Avec places restreintes, masque obligatoire et distanciation physique. Les messes reprennent dès ce samedi 23 mai : Alléluia ! avec tous les précautions en usage aujourd’hui pour tous les bâtiments accueillant du public.
En conclusion, durant tout le confinement, les cloches de l'église ont continué à sonner le Samedi à 17h50 pour la messe You tube à 18h et le Dimanche à 10h20 pour la messe You Tube à 10h30.
A Arzon le 23 mai 2020
Père RAOUL recteur d’Arzon